Les casinos japonais ne verront pas les J.O. de 2020

19 Juin 2014

Malgré le lobbying des plus grands opérateurs de casinos, le projet de loi visant à autoriser l'introduction des casinos sur le marché japonais ne sera pas adopté à temps pour drainer les recettes touristiques provenant des Jeux olympiques de 2020.

Les principaux groupes de développement de casinos tels que MGM et Sands ont soutenu l'introduction du projet au parlement japonais afin d'aboutir à une règlementation qui autoriserait les jeux de casino dans le pays. Sheldon Adelson a même publiquement déclaré que les opérateurs de casino doivent aller à la conquête des marchés asiatiques afin de poursuivre leur croissance. Le casino qu'il détient à Singapour, le Marina Bay Sands, recevra bientôt la visite de Shinzo Abe, le premier ministre japonais. Il espère que cette visite contribuera à inciter le dirigeant nippon à faire passer la nouvelle législation. Il aurait déclaré ce qui suit : « il peut apporter un coup de pouce simplement en décrochant son téléphone et en demandant au parlement de faire passer la loi. »

Entretemps, le parlement japonais, la Diète, est actuellement en pleine séance et semble être prêt à examiner le projet de loi avant le 22 juin, à la fin de sa session ordinaire. Au moment de sa rédaction, obligation n'avait pas été faite au projet de loi d'être transmis à l'Assemblée législative au moins 20 jours avant la fin de la session. Il faut donc s'attendre à ce qu'il n'y ait pas de suites au cours de cette session. Néanmoins, cela signifie que les partisans du projet de loi auront plus de temps pour rallier les opposants et les indécis à leur cause.

C'est une situation est une bénédiction dans un certain sens, puisque le Parti libéral-démocrate, le groupe qui soutient le plus la légalisation des casinos au Japon, ne dispose pas d'une majorité suffisante à la Chambre pour parvenir à ses fins avec ses seules voix. Au moins, le projet de loi n'a pas été purement et simplement rejeté, et ils ont maintenant suffisamment de temps pour pousser les membres de la coalition New Komeito Party, à changer d'avis. Ce deuxième groupe est plus réticent au projet de loi, mais il ne s'est pas prononcé contre son adoption. Avec plus de temps pour passer en revue les avantages et pour le premier ministre de découvrir comment un établissement en règle fonctionne, ce projet pourrait bien finir par voir le bout du tunnel.

Malheureusement, un tel délai signifie qu'il n'y aura probablement pas suffisamment de temps pour voir le projet de loi passer avant les Jeux olympiques de 2020. De même, les casinos et les infrastructures hôtelières requises ne pourront pas être construits à temps, et ils ne pourront pas disposer d'un personnel dûment formé ni équipé des installations nécessaires pour une fluidité optimale des opérations. Cet événement majeur devant générer d'importantes recettes touristiques aurait été du pain béni pour les premiers établissements de casinos du pays, même si ces touristes ne font que passer. En effet, même après cet évènement, ils devraient réussir à réaliser des bénéfices, compte tenu de l'importance démographique du Japon et de la nouveauté que représente ce secteur d'affaires.